« La noblesse d’un art dépend de la pureté du désir dont il procède », disait Paul Valéry. Seraphin Gilly nous a quitté voici vingt ans, mais le désir de vivre (en est-il  de plus pur ?) qui l’animait nous reste, gravé dans les gestes caressants, l’élan serein, l’envol et la respiration des « créateurs « qu’il façonnait, des muses qu’il peignit et de la grâce touchante qu’il n’a pas fini de répandre. « Il y a, disait-il, dans le désir de vivre, une espèce de modestie. On peut naître vivant. Il y faut la force d’aimer la vie.[….] Mais le don n’est rien sans un désespoir qui pousse, à travers l’argile, jusqu’au geste vivant »